Mis à jour le 12 mars 2019
Installation du rucher
- Installer son rucher dans un creux humide ou en fond de vallée. L'humidité est néfaste aux abeilles et au développement printanier
- Choisir une orientation autre que est ou sud-est. Ce type d'orientation favorise l'envol des butineuses le matin et augmente par conséquent la productivité des abeilles.
- Ouverture des ruches face au vents dominants. A éviter par exemple en plantant une haie ou en installant une cloison.
- Placer ses ruches sur un support trop bas ou trop haut. Un support trop bas rendra les visites fatiguantes. Un support trop haut rendra le placement de la deuxième hausse problématique. Étudiez la question avant de construire le support des ruches.
- Évitez de mettre les ruches en ligne. Cette position que l'on retrouve dans beaucoup de rucher est à éviter car elle favorise la dérive c'est à dire le retour des abeilles dans les ruches aux extrémités surtout en période de vent fort. Celles-ci sont renforcées au détriment des ruches intérieures.
Comportement des abeilles
Ne pas sélectionner ses abeilles. On croit souvent que la sélection est l'affaire des grands éleveurs. C'est une erreur. Si vous avez des abeilles qui ont un comportement peu opportun (agressivité, mauvaise tenue au cadre, peu productives, tendance à propoliser, essaimeuse ...), remplacez la reine de la ruche incriminée. Si vous ne faites pas cela, cette reine va essaimer et / ou être remplacée. Il y a peu de chance que sa descendante ne garde pas les défauts. De plus, cette colonie va produire des mâles qui peuvent propager les gènes désagréables. C'est particulièrement vrai pour l'agressivité.Et si vous ne vous sentez pas de taille à sélectionner, achetez des reines chez un éleveur sérieux. Il a fait le travail pour vous et vous récupérerez rapidement en satisfaction et plaisir le montant consacré au remplacement de vos reines.
Environnement du rucher
Quand on a installé son rucher, il est difficile de modifier l'environnement. La seule possibilité qui reste est de planter des arbres et espèces mellifères mais cette solution prend du temps et nécessite beaucoup d'espace.
Examinez avec soin les environs de votre futur rucher pour éviter les zones polluées. Je pense à des décharges d'immondices, des zones industrielles, des zones agricoles où des pesticides ou engrais systémiques sont utilisés. Évitez aussi la proximité d'autoroutes.
Essayez aussi de déterminer la présence de ruchers dans un rayon de deux à trois kilomètres. Sauf si vous êtes dans environnement particulièrement favorable, une dizaine de ruches semble être un maximum. Sinon vous serez amené à faire de la transhumance.
L'abreuvoir :
Si vous n'avez pas un point d'eau naturel comme une mare, pensez à placer un abreuvoir. Les abeilles ont besoin d'eau pour élever le couvain. Une simple bassine ou un seau fera l'affaire. Déposez des bouchons à la surface pour permettre aux abeilles d'atterrir. L'idéal est de la mousse qui leur permet de pomper l'eau avec les pattes bien au sec. Une alimentation au goutte à goutte évitera que votre abreuvoir maison soit à sec. Sans abreuvoir, les abeilles risques d'aller visiter la piscine de votre voisin qui risque de ne pas apprécier.
La visite d'une ruche
- Ne pas préparer sa visite. Pensez à vos objectifs durant la visite. Vérifier les réserves, la présence de la reine, éliminer les cellules royales, mettre une hausse, ....
- Ne pas disposer du matériel nécessaire. En même temps que la préparation de la visite, rassembler le matériel nécessaire. Cirés gaufrées, matériel de marquage, partition, hausse et cadres de hausses, grille à reine, ... Rien n'est plus exaspérant que de manquer du matériel quand la ruche est ouverte.
- Donner des coups dans la ruche. Cette erreur est souvent commise en déposant du matériel sur la ruche d'à coté. Veillez à le faire avec délicatesse et de même à éviter les coups dans les supports de ruches.
- Le manque de fumée. Un enfumoir éteint à la fin de la visite est le signe soit d'un mauvais allumage,soit d'un manque de combustible soit encore d'un enfumoir encrassé. Déterminez la cause et remédiez-y pour le futur.
Matériel:
La standardisation:
La principale erreur à éviter dans le domaine du matériel est l'absence de standardisation. Achetez toujours du matériel compatible. D'abord les mêmes ruches. Attention par exemple aux ruches simple paroi ou doubles parois. Les cadres compatibles ne sont pas les mêmes.
Je vous conseille d'avoir avec vous les dimensions de votre matériel avec vous sur un téléphone portable par exemple pour vérifier au magasin. Cette année, j'ai failli acheter une grille à reine trop courte de 1.5 cm. une vérification m'a permis de l'éviter.
L'état du matériel:
Aussi important que la standardisation. Si votre matériel vieillit, pensez à l'entretenir durant l'hiver ou au printemps. Beaucoup de problèmes de pillage proviennent de matériel abîmé. Prévenez les difficultés plutôt que de devoir y remédier durant la saison.
Faites attention aussi si vous achetez du matériel d'occasion à d'une part la standardisation et ensuite à l'état de ce que vous achetez. Attention aux fausses économies.
Technique apicole
Celle-ci est essentielle. Sans les techniques de base, il n'y a pas de bonne apiculture. Vous avez déjà compris qu'il vous faudra les maîtriser au plus vite. Voici ce que j'estime comme indispensable:
- la pose des hausses: elle doit être à bon escient, ni trop tôt (risque de refroidissement des colonies), ni trop tard (manque de développement de la colonie et risque d'essaimage)
- la prévention de l'essaimage: souvent les débutants sont désespérés après plusieurs essaimages. Avec quelques règles simples à appliquer avec rigueur, il y a moyen de réduire fortement l'essaimage. C'est un travail de longue haleine surtout en ce qui concerne les méthodes à long-terme.
- la division des colonies fait aussi partie des techniques de base tant pour multiplier les colonies que pour empêcher l'essaimage des colonies les plus fortes.
- Les réunions de colonies: tôt ou tard il est nécessaire de réunir des colonies. Ce n'est pas difficile mais requiert de connaître les règles.
- Le marquage des reines: souvent le débutant fait l'impasse sur le marquage car il a du mal à trouver les reines ou n'ose pas s'en saisir pour pratique le marquage. C'est une erreur car des reines non marquées rendent les techniques de division et de réunion pus difficiles.
- la récupération d'un essaim: tous les apiculteurs y sont confrontés. C'est votre responsabilité quand un essaim s'installe chez le voisin d'aller le récupérer. Souvent aussi quand on sait que vous êtes apiculteur, vous serez sollicité pour récupérer des essaims d'abeilles. Parfois quand vous arrivez vous constaterez qu'il s'agit de guêpes, de bourdons ou ... simplement d'abeilles solitaires. A ce moment, il faut faire preuve de pédagogie.
Connaissances en apiculture
Ne pas suivre un cours est parfois une erreur commise par des débutants. Apprendre sur le tas est la meilleure façon de se dégoûter de l'apiculture. Les débuts en apiculture sont ingrats car il faut apprendre beaucoup en peu de temps. Sans de solides connaissances de base, vous foncez tête baissée vers les ennuis.
Une alternative au cours est de pratiquer le compagnonnage c'est à dire accompagner un apiculteur expérimenté quand il visite ses ruches. Beaucoup d'apiculteurs sont enchantés de transmettre leurs connaissances. En échange, vous lui apporterez un peu d'aide. Le travail au rucher est relativement physique. Soyez cependant conscient que la qualité du compagnonnage dépend de l'expérience et du talent didactique de votre mentor. Un inconvénient est de n'apprendre qu'une seule pratique alors qu'au cours d'apiculture, les méthodes enseignées sont généralement multiples. Le compagnonnage est souvent un bon début avant de suivre un cours.
Autres erreurs à éviter en apiculture
Marquer plusieurs reines en une fois
N'oubliez pas que chaque reine a son odeur propre. Si vous marquez plusieurs reines, vous passez les phéromones de l'une à la suivante qui risque de se faire emballer quand on la remet dans la colonie. Un truc pour éviter la transmission de phéromones est de mettre ses doigts en bouche et de nettoyer le matériel (pince à reines) entre deux marquages.Traiter plusieurs fois à l'acide oxalique
Aujourd'hui, combattre le varroa fait partie intégrante de l'apiculture et est indispensable pour conserver ses colonies. L'acide oxalique est un produit très utile à cet effet.Cependant, l'acide oxalique abîme la carapace des abeilles. Plusieurs traitements à l'acide oxalique risquent d'être dommageables pour la reine.
Il est important de se former à toutes les techniques de lutte, y compris les moyens autres que chimiques. Je vous conseille l'ouvrage suivant qui décrit la biologie du varroa, reprend l'inventaire des moyens de lutte ainsi que le calendrier à respecter. Vers le descriptif de Techniques de Lutte contre le Varroa.
Traiter ou nourrir avec les hausses sur les colonies
Il s'agit de mauvaises pratiques à éviter absolument. Si vous nourrissez quand les hausses sont présentes, vous ne produisez pas du miel mais simplement du sucre.De même un traitement avec les hausses, revient à introduire des produits chimiques dans le miel ce qui est interdit et nocif pour ceux qui le consomment.
Et vous, quelles erreurs avez-vous commises?
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Autres articles:
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Idées de cadeaux
L'apiculture mois par mois de Jean Riodet
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