Dès le retour des beaux jours, l'apiculteur ne tient plus en place et souhaite recommencer à s'adonner à sa passion.
Les premiers constats
La première chose à faire est de constater la vitalité des colonies. Dès que la température dépasse huit degrés, les abeilles sortent de la ruche. D'un seul coup d'oeil, on voit les colonies actives.Si l'une ou l'autre ne montre pas d'activité, ne vous inquiétez pas immédiatement. Certaines colonies sont plus frileuses et attendent un degré de plus pour sortir. Vous pouvez toujours regarder le tiroir sous la ruche qui est aussi une source d'informations.
Un autre point à observer est la rentrée de pollen. C'est le signe qu'il y a du couvain dans la colonie.
L'absence de rentrée de pollen est un sujet d'inquiétude, car souvent c'est le signe que la reine ne pond pas ou a disparu. Je vous conseille de visiter ces colonies dès que les conditions le permettent. Vous trouverez dans l'article Une ruche sans reine à la fin de l'hiver, toutes les actions possibles.
Les premières opérations
Le nettoyage du plancher
Il s'agit de la première opération de l'année. Certains sont très sales, d'autres moins. Notez l'information car le comportement nettoyeur d'une colonie est une caractéristique intéressante pour la sélection des reines.
Ne négligez pas cette opération de début d'année car elle participe activement à l'hygiène des colonies et à leur bon état sanitaire pour la suite de la saison.
Vos outils pour le nettoyage sont le chalumeau, une spatule, une brosse dure et de l'eau de javel. Plus de détails dans le nettoyage du plancher de la ruche.
La visite de printemps
L'objectif de la visite de printemps est de s'assurer que la colonie est en bon état sanitaire, avec une reine en ponte. Eventuellement , c'est l'occasion de déjà agrandir le nid à couvain avec une cire gauffrée en bordure du couvain. Profitez aussi de la visite pour vérifier les réserves et éventuellement ajouter un cadre de réserve ou donner du candi.
Cette visite doit être brève, rapide et le danger est de refroidir le couvain. Il est donc essentiel de ben la préparer et d'avoir tout son matériel sous la main.
L'agrandissement du couvain
C'est l'opération délicate. J'y ai consacré tout un article et je vous encourage à le relire.
Le but est de donner de l'espace pour éviter un blocage de ponte, mais sans refroidir la colonie. Un agrandissement bien mené est garant d'un bon développement de la colonie et est une mesure efficace de prévention d'essaimage.
Stimuler ou pas
Cette question divise souvent les apiculteurs.
Stimuler revient à donner un nourrissement spéculatif pour avoir un maximum de butineuses au moment des premières miellées.
Les questions à répondre sont:
- quand aura lieu la miellée
- nourrir six semaines auparavant
Le problème est que l'on n'est jamais sûr de la météo et que si elle n'est pas au rendez-vous, vous risquez d'avoir une colonie super forte mais au chômage ce qui favorise l'essaimage. C'est donc un choix qui peut s'avérer payant mais qui présente des risques. Plus de détails dans l'article sur le nourrissement spéculatif.
Alors quels sont les critères?
La pose de la première hausse
Sujet délicat entre tous. Posée trop tard, cela favorise l'essaimage et signifie une perte de récolte. Trop tôt, il y a risque de refroidissement du couvain.Alors quels sont les critères?
- une ruche forte pour occuper les cadres de la hausse
- une météo annoncée clémente pour plusieurs jours
- une miellée à venir. Cela ne sert à rien de placer une hausse s'il n'y a rien à récolter
- le blanchissement du haut des cadres. C'est un signal fort que les abeilles sont à l'étroit.
Lisez aussi, la pose de la première hausse.
Le placement des ruches pièges
Le placement de ruches vides à des endroits où on trouve fréquemment des essaims peut s'avérer intéressant pour augmenter son nombre de colonies.
Il faut placer la ruche piège en hauteur entre 1.5 et 2.5 m. Bien la fixer pour qu'elle ne tombe pas, ouverture vers l'est ou le sud-est. Y placer quelques vieux cadres et éventuellement frotter l'intérieur avec de la propolis et de la cire.
Il faut contrôler régulièrement les ruches pièges. Parfois vous verrez quelques visiteuses: c'est un bon signe mais pas encore une garantie de la récolte d'un essaim.
Pour en savoir plus, allez voir les ruches pièges, avantages et inconvénients.
Autres articles:
Lutter contre le varroa
Le mois de mars au rucher
Bonjour Patrick,
RépondreSupprimerCe serait utile d'indiquer dans quelle région vous vous trouvez. Probablement plutôt dans le Nord de la France d'après vos commentaires ?
Amicalement
JClaude
Bonjour Jean-Claude,
SupprimerPour être précis en Belgique, climat très semblable au Nord.
Cordialement.