samedi 9 mars 2019

Le printemps, porteur d'espoirs et de risques en apiculture

En apiculture, le printemps est porteur d'espoir mais aussi de risques et de déconvenues. Examinons ces risques ensemble car c'est ainsi que l'on peut au mieux les réduire.

 Mis à jour le 16 février 2021   

Printemps porteur d'espoirs


Avec le printemps et le retour des premiers beaux jours, l'apiculteur est plein d'espoir. Durant l'hiver, il a surveillé  ses colonies, il a révisé sa matière, il a fait des projets et il ne lui reste plus qu'à les mettre en oeuvre.

Il s'agit pourtant d'une saison où les risques et déconvenues peuvent être importants.

Premiers vols

Lors des premiers vols, l'apiculteur a  une première appréhension: est-ce que toutes les colonies sont en mouvement?

planche de volSi la réponse est oui, voilà une première bonne nouvelle. Malheureusement, il arrive souvent que certaines colonies ne répondent pas à l'appel. Souvent la cause est un affaiblissement dû au varroa. Les traitements en saison, après la miellée et en décembre sont un strict minimum pour faire face à ce parasite qui vit au détriment de l'abeille et se développe à son rythme.

Il peut arriver aussi qu'une colonie périsse par manque de nourriture. Ce type de cause est facile à identifier car on trouve beaucoup d'abeilles avec la langue tirée,  la tête dans les alvéoles et bien sûr plus de réserves dans la ruche.

La ponte de la reine

Une fois que l'apiculteur constate la survie des colonies, le deuxième point d'inquiétude est la ponte de la reine. Celle-ci peut être attestée de deux façons sans ouvrir la ruche.

Par beau temps et dès que le noisetier est en fleur, observez les retours des abeilles. Si elles rentrent du pollen, vous pouvez être quasi sûr qu'il y a du couvain et donc une reine en ponte.

Une autre façon de vérifier la ponte de la reine est de mettre la main sur le couvre-cadres. Si vous sentez de la chaleur, c'est un signe qu'il y a du couvain. En cas de doute, il vaut mieux ouvrir rapidement par une journée pas trop froide. Toutes les explications dans une ruche sans reine à la fin de l'hiver.

Les provisions

Comme déjà mentionné,  des réserves suffisantes sont indispensables au printemps. La colonie commence son développement et les ressources naturelles sont rares. C'est en février que le manque de réserves est le plus fréquent. L'idéal est de peser les ruches et de donner du candi si l'on constate une insuffisance.

Une autre question à se poser est la stimulation de la colonie. En nourrissant de façon continue, cela stimule la ponte de la reine. Une stimulation de la ponte pendant quinze jours va renforcer le potentiel de la colonie. Les premières ouvrières vont naître un peu moins de trois semaines après le début de la stimulation. Il faudra encore trois semaines pour qu'elles deviennent des butineuses soit un délai de six semaines entre la stimulation et un apport de butineuses pour renforcer les rentrées de nectar et de pollen.

paquet de candi

Le problème est que personne ne peut prévoir le temps qu'il fera six semaines à l'avance. S'il fait beau cela renforcera le potentiel de récolte. Dans le cas contraire, il y aura plus de butineuses dans la ruche qui seront inactives. Cette dernière situation renforce le risque d'essaimage.

cellule d'essaimage


La météo 

Chatons de saule marsaultAu printemps, la météorologie représente un risque important en terme de miellée,  de froid et de périodes longues d'intempéries.

La miellée 

Les floraisons sont abondantes dès la floraison du saule marsault mais peuvent être rendues inutiles si des périodes de mauvais temps empêchent les sorties des butineuses. De plus, certaines fleurs sont très sensibles aux pluies et sont littéralement lessivées par les ondées. En cas d'éclaircies, les abeilles trouveront des fleurs dépourvues de nectar.

La température

Si au printemps, les abeilles peuvent bénéficier de belles journées propices au butinage, les nuits par contre peuvent être froides. Dans ma région, le centre de la Belgique,  il n'est pas rare d avoir encore des gelées nocturnes jusqu'à la mi-mai.

Cette situation est préjudiciable aux colonies qui reçoivent des informations contradictoires. D'un côté, les rentrées de nectar et de pollen qui poussent la reine à pondre et de l'autre, le froid de la nuit qui impose un effort aux abeilles pour maintenir la température du couvain aux alentours de 35°C. En cas de baisse de la température, le couvain en périphérie va mourir et cela imposera un travail supplémentaire aux abeilles pour l'évacuer.

Si vous trouvez des larves mortes sur la planche d'envol le matin, vous avez l'explication de ce qui s'est passé. Vérifiez si l'isolation des ruches est suffisante.

Les longues périodes d'intempéries

essaim dans un arbreParfois, la météo peut aussi nous jouer de vilains tours au printemps en nous offrant plusieurs jours ou semaines de mauvais temps. Cela empêche les sorties des butineuses et rien n'est plus mauvais que l'inactivité pour les abeilles. 

L'inactivité forcée et le confinement dans la ruche sont deux des principales causes d'essaimage. Il est fréquent de voir sortir les essaims dès les premières journées de beau temps après une longue période de pluie et / ou de froid.

Et vous quels sont les précautions que vous prenez au printemps?




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4 commentaires:

  1. Merci de votre réaction. Écrire et partager est un plaisir et tant mieux si cela apporte de l'aide aux apiculteurs et aux lecteurs du blog.

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  2. BONJOUR !

    JE SUIS ENSEIGNANT AU BURUNDI.

    JE VIENS D'APPRENDRE BEAUCOUP DE CHOSES À PROPOS DE L'ÉLEVAGE DES ABEILLES !!!

    JE VOUS APPRÉCIE BEAUCOUP ET QUE DIEU VOUS BÉNISSE !

    RAPHAËL NDONKEYABANDI.

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    1. Bonjour Raphaël,
      Un grand merci pour vos souhaits que vous réitère très cordialement.

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